Ma démarche
En me plongeant dans mes souvenirs je dirais que je m’intéresse à la photographie depuis l’adolescence, mais elle était réservée aux vacances ou à des évènements spéciaux.
J’en conservais ainsi la trace en multipliant les albums et les pochettes de tirages. Eh oui, c’était au temps de l’argentique !
Puis ma première voiture, la Camargue, et la photo d’une frange de fleur de sel d’un blanc pur bordant l’eau bleue, ou sur la route des Baux de Provence, celle en noir et blanc d’un paysage lunaire après un incendie, avec ses pins calcinés mais arborant encore fièrement leurs pommes.
Encore d’autres vacances, une promenade au Jardin du Rayol, et là, au pied d’un eucalyptus, la découverte que l’écorce des arbres n’était pas que grise ou brune. Ce géant m’offrait un camaïeu de bleus, ciel pâle, turquoise et même aubergine. A partir de cet instant, j’ai regardé les arbres différemment ; non seulement leur couleur varie, mais aussi leur toucher, rugueux ou soyeux. Quelques-uns offrent parfois le dessin d’un visage, d’un personnage, d’un animal, ces représentations appelées paréidolies qu’on peut retrouver sur la pierre, dans les nuages, dans l’eau… Et puis la Bretagne, l’océan, les marées, et les traces laissées sur le sable quand l’eau s’est retirée.